Ali, successeur de Muhammad



A la mort du Prophète Mohamed, la situation politique s’est dégradée : les tribus qui ont adopté la religion de l'Islam commencent à se quereller.
Pour rétablir l’ordre, il faut rapidement présenter un nouveau chef tribus.

Les Compagnons de la première heure du Prophète, les Muhâjiruns et les Ansârs qui ont aidé le Prophète dans sa mission, se réunissent pour désigner un successeur. Cette réunion est appelée "l'assemblée de la saqîfa".

Le choix du successeur est très difficile à réaliser : finalement, ce sont les Muhâjirûn qui l'emportent, grâce à la personnalité charismatique de 'Umar, et ils réussirent à imposer leur candidat, Abu Bakr. Ils présentent trois arguments de poids :
- Abu Bakr fait partie des tout premiers Compagnons du Prophète
- il appartient aussi à la tribu du Prophète, celle de Quraysh
- il possède de grandes qualités et des mérites personnels.
Abu Bakr est donc désigné "Khalifat rasul Allah", c'est à dire "le Successeur ou le Représentant, le Calife, du Prophète de Allah".

Cependant, Ali possède aussi les mêmes qualités. Il est bien sûr, l’un des premiers Compagnons du Prophète, même la deuxième personne à s’être convertie après Khadidja la première femme du Prophète. Ali appartient doublement à la famille du Prophète en en tant que gendre et cousin de celui-ci. Mohamed le Prophète a lui-même vanté les qualités d’Ali à maintes occasions.

Le prophète Moïse, qui a précédé Mohamed, a souvent demandé de l’aide à Allah, à Dieu pour mener à bien sa mission, et il l’a reçue par l’intermédiaire de son frère Aaron qui l’aida dans sa mission.
Un haddith fait également dire au Prophète Mohamed : "O Ali, tu es pour moi ce que Aaron fut pour Moïse."

Ainsi, par rapport l’ancienneté dans l’Islam (saqîba) et son lien de parenté (qaraba), Ali aurait du être le seul successeur légitime, et dans ses lettres et ses propos, il rappelle ces deux éléments pour légitimer son droit au commandement de la communauté musulmane (la Umma), ce que prônent aussi les chiites.

Cette opposition est le début d’une scission chez les premiers musulmans, entre sunnites et chiites, et la tension culminera à l’assassinat d’Ali puis de Hussein.

Image : peinture murale du 17e siècle dans la mosquée d'Ispahan, en Iran, illustre soit l'assassinat d'Ali en 661 après JC, soit le coup qu’Ali reçoit à la bataille de Camel en 656 après JC. La figure voilée tenant Ali blessé est Mohamed lui-même, ou du moins son Esprit.

Publié par soufis et sahaja yoga

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