Le vrai croyant



« La croyance dans le jour du Jugement, le Jour des comptes est enracinée dans les couches les plus anciennes de la révélation.
La piété populaire et les prédicateurs du peuple l’ont décrit en détails dans des formes et des couleurs pleines d’imaginations effrayantes.
Il y a les énormes balances dont les poids sont des graines de moutarde. Il y a le livre des actions dont les lettres noires peuvent peut-être être effacées par les larmes du repentir ; le pont, plus mince qu’un cheveu, qui doit être traversé pour atteindre le Paradis et duquel les pêcheurs tombent dans l’abîme de l’enfer. Toutes ces choses sont décrites avec autant de détails que le sont les souffrances des damnés et les joies des esprits bénis….

Le vrai croyant n’adore pas Dieu par crainte de l’enfer ni dans l’espoir du paradis, mai seulement pour Sa beauté éternelle, comme l’a dit la plus grande mystique Rabia al-Adawiyya de Basra, (714-801), au début des courants mystiques de l’islam. Les soufis le savent :

Le Paradis n’est qu’un piège
Pour attraper les âmes pieuses
. »

Annemarie Schimmel, Aux sources de l’islamisme oriental, La Renaissance du livre, 2003
Image : Rabia représentée sur une miniature persane

Publié par soufis et sahaja yoga

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