Les images dans l'Islam

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Au début de l'Islam, les images n'étaient pas perçues comme contraires à la foi islamique. On en trouve sur les murs du palais El-Heir, en Syrie, au palais Al-Mufadjar à Jéricho et au palais Qasr Amra en Jordanie. Au nord de la Syrie et de l'Irak, on a trouvé des manuscrits portant des enluminures figurant des êtres humains. Il en est ainsi des manuscrits de l'ouvrage du Dioscoride sur les plantes, des illustrations des chansons Kitab al-aghani d'Abu Al-Faraj al-Isfahani, et enfin du livre des Séances (maqamat) d'Al-Hariri.
Les images et les sculptures ne sont pas interdites par le Coran :

"O croyants, le vin les jeux de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination inventée par Satan. Abstenez-vous en et vous serez heureux".
Sourate 5, 92
« Ils exécutaient pour Salomon toutes sortes de travaux : des sanctuaires, des statues, des plateaux larges comme des bassins, des chaudrons solidement étayés comme des montagnes."
Sourate 34, 12
En fait, contrecarrer l'art figuratif était une façon de protéger la culture islamique contre toute influence persane ou grecque qui commençait à être importantes au IX siècle.
Mais Al-Mutawakkil, qui régna de 847 à 862, a redonné ses lettres de noblesse à la Tradition du prophète, en mettant un terme à la polémique au sujet de la création du Coran et en entreprennat l'authentification des Saintes Traditions du prophète et a créé les grands recueils des hadiths que l'on connaît sous le nom des deux Sahih, hadiths authentiques, ( dont l'un est dû à Al-Bukhari, et l'autre, à Muslim).

Le hadith : "les faiseurs d'images seront condamnés au pire des châtiments le jour du Jugement Dernier" se rapportent aux images vénérées à l'époque du paganisme, qui déifiaient certains personnages. Mais les images qui n'ont qu'une visée esthétique et décorative ne rentrent pas dans le cadre de ce hadith.

L'art figuratif ne doit pas créer des idoles, ni propager le paganisme, et c’était un risque au début de l'Islam. Mais depuis, l'art représentatif n'a plus qu'un rôle ornemental et n’est plus une menace.

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Images : Qsar Amra de Jordanie, illustration d'Abu al Faraj al Isfahani début XIII siècle
Publié par soufis et sahaja yoga

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