La grandeur de Rabia de Basra

Une grande partie de la poésie qui est attribuée à Rabia al-Adawiyya de Basra est d'origine inconnue. Après une vie pleine d’austérités, elle a spontanément atteint l’état de Réalisation du Soi. Interrogée par le Cheikh Hasan al-Basri qui lui demandait comment elle avait percé le secret des vibrations et de l’éveil de l’énergie divine en soi, elle a répondu :

«Vous connaissez le "comment faire", mais moi, je connais le "comment ne pas faire". »

Un des nombreux mythes qui entourent sa vie, c'est qu'elle a été libérée de l'esclavage parce que son maître la vit auréolée de lumière lors de ses prières. Il se rendit compte qu'elle était une sainte et craint pour sa vie si il continuait à la garder comme esclave.

Alors qu'elle aurait reçu de nombreuses offres de mariage (y compris une proposition de Hasan al-Basri lui-même), elle est restée célibataire et mourut en ascète à un âge avancé. Son seul souci était les disciples qui la suivaient. Elle fut la première d'une longue lignée de femmes mystiques soufis.

Il est également possible qu'elle ait contribué à intégrer davantage les esclaves islamiques dans la société musulmane. En raison de son passé d'esclave, au début de la vie, Rabia était passionnément opposée à toutes les formes d’esclavage.

Image tirée du livre d'Irène Rekad

Publié par soufis et sahaja yoga