La répudiation "Tallaq"


« Tout le monde sait que les femmes musulmanes ont des conditions très difficiles. 

Un jour, sur la route d'Aurangabad, ma voiture est tombée en panne près de Daulatabad (en Inde), ce qui signifie "la ville de la richesse".
Il y avait à cet endroit un groupe de musulmanes qui tiraient de l'eau à un robinet cassé. Je suis descendue de voiture pour leur parler. Toutes étaient des musulmanes divorcées de leur mari, "tallaq" (répudiées). Elles avaient chacune sept à huit enfants et ne recevaient aucun dédommagement. Ils mouraient tout simplement de faim.

En tirant l’eau de ce robinet, elles m’ont expliqué qu’elles trouvaient parfois un travail de cantonnier, lors de travaux d'entretien des routes ou pour en construire de nouvelles. Elles vivaient dans des sortes d'abris faits de morceaux de tôles et de branchages, maintenus par des pierres. Quelques abris étaient faits de terre séchée. Elles m’ont dit qu'elles dormaient sous les ponts de chemin de fer pendant la saison des pluies. Ce sont vraiment les femmes plus pauvres et du niveau social le plus bas, vivant avec leurs enfants à moitié nus et affamés. Certains de leurs enfants étaient morts et elles ne pouvaient pas obtenir d'argent de leur mari.

Les maris disent tois fois: "tallaq, tallaq, tallaq" et elles se retrouvent totalement seules et à la rue. 

Et elles doivent supporter cela jusqu'à leur mort.
Elles étaient tellement nombreuses dans ce cas, les larmes ont commencé à couler de mes yeux. Je ne pouvais vraiment pas le supporter. Et chaque fois que je repense à toutes ces femmes, je me demande ce qu'il en est vraiment de cette religion d'amour et de compassion, de Rahim et Rahma, dont parlait le Prophète Mohamed. »
Shri Mataji, Meta Modern Era, 1995, chapitre 6 religions
Traduction Publisud 2001
Publié par soufis et sahaja yoga

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